Réponse à la Dre Tousignant

Voici le message que j'ai envoyé à la Dre Denise Tousignant en réponse à sa lettre envoyée le 24 avril dernier à l'ensemble des vétérinaires du Québec au sujet d'Anima Québec:

Dre Tousignant,

C'est avec un grand étonnement que j'ai lu votre lettre d'appui à la Dre Christiane Gagnon dans le cadre des élections 2005. Bien qu'il soit tout à fait légitime d'appuyer l'un ou l'autre des candidats pour la présidence de l'Ordre, j'ai ressenti un profond malaise à la lecture de la conclusion de votre lettre. En effet, on peut y lire que vous invitez «tous ceux et celles au sein de la profession qui ont à cœur la cause du bien-être animal d’appuyer sa candidature [NDLR: celle de la Dre Gagnon] à la présidence de l’Ordre». Doit-on conclure, à la lecture de cette phrase, que tous ceux et celles qui, pour des raisons légitimes, souhaitent appuyer un autre candidat ou annuler leur vote, seront soupçonnés d'indifférence pour le bien-être animal ? J'ose espérer que non et que la question du bien-être animal se traduit plutôt par une préoccupation constante de l'ensemble des acteurs de notre profession.

Comme beaucoup d'autres, je suis aussi persuadé que le travail admirable de la Dre Gagnon a grandement contribué à la mise en place d'Anima Québec mais, fort heureusement, elle fût et est toujours épaulée par de nombreuses personnes dont les énergies et la passion ont également été déterminantes dans la naissance et la mise en oeuvre d'Anima Québec. Je pense notamment à toute l'équipe de l'AMVQ et plus spécialement à la Dre Sylvie Blain, au Dr Michel Pépin via «Salut Bonjour» à TVA et le site Vétérinet, à Maître Clarke grâce à son indéfectible engagement envers le bien-être animal ainsi qu'à vous-mêmes, qui en assurez la présidence avec brio. Sous-entendre que la survie d'un organisme à but non lucratif repose sur les épaules d'une seule personne c'est, d'une part, être injuste envers les autres collaborateurs, et d'autre part, fragiliser cet organisme face aux partenaires. Parce que comme le disait Clémenceau, les cimetières sont remplis de gens irremplaçables. Je crois sincèrement que la survie et le bon fonctionnement d'Anima Québec reposent à partir de maintenant sur notre engagement à tous et sur l'adhésion de la population à ces objectifs, plutôt que sur la continuité à la présidence de l'Ordre.

En espérant que le contenu de votre lettre témoigne simplement de la fébrilité qui accompange les débats autour de la présidence de l'Ordre, je vous souhaite la meilleure des chances, ainsi qu'au Dr Michel Major, pour les élections dans la région 02 (Québec).

Au plaisir de vous lire,

Éric Norman Carmel, DMV